Cancer de la vessie

La vessie sert de réservoir à l’urine qui vient des reins et est ensuite éliminée en urinant.

 

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Source : http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-ves…

 

Le cancer de la vessie

Il s’agit d’une maladie des cellules qui tapissent l’intérieur de cet organe : l’urothélium.
En 2012, le nombre de nouveaux cas estimés de cancer de vessie infiltrant était de 12000 cas. Il touche les hommes en majorité (80% des cas).

Facteurs de risques

Un facteur de risque est un élément qui peut favoriser le développement d'un cancer ou sa rechute.  Le principal facteur de risque est le tabagisme. 
L’exposition professionnelle à des substances cancérogènes comme les amines aromatiques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (que l’on trouve par exemple dans les teintures, les solvants, les peintures, les produits de combustion, le caoutchouc et les textiles) est un autre facteur de risque.

Ce dossier a été réalisé en utilisant des ressources disponibles sur le site de l’INCA.

+ d'info sur : www.e-cancer.fr

 

DIAGNOSTIC : CANCER DE LA VESSIE

SYMPTÔMES

Le principal symptôme est la présence de sang dans les urines (l’hématurie). Des troubles urinaires peuvent également être présents.  L’examen physique ne permet pas d’identifier une tumeur de la vessie, des examens complémentaires sont nécessaires.

TROIS EXAMENS CONSTITUENT LA BASE DU BILAN DIAGNOSTIQUE :

Le bilan pour faire le diagnostic comprend une échographie de l’appareil urinaire, une cytologie urinaire et une cystoscopie.
Ces examens seront le plus souvent prescrits par votre urologue.
L’échographie de l’appareil urinaire qui permet d’explorer la vessie, les deux reins, les uretères.
Un examen des urines, appelée cytologie urinaire vise à rechercher dans les urines des cellules anormales pouvant faire suspecter un cancer. Lorsque cet examen retrouve des cellules anormales, des explorations complémentaires seront réalisées sans délai auprès d’un urologue afin d’explorer la totalité de l’arbre urinaire à la recherche du foyer tumoral. Si l’examen est négatif, cela n’élimine pas le diagnostic et une cystoscopie complémentaire sera également envisagée.
Une cystoscopie est systématique devant toute suspicion de cancer de vessie, d’autant plus tôt que les examens précédents sont évocateurs de tumeur vésicale. La cystoscopie permet l’exploration de l’intérieur de la vessie avec un cystoscope, petit tube introduit par l’urètre. Si nécessaire des prélèvements de tissus vésical peuvent être effectués pendant la cystoscopie. Elle est réalisée sous anesthésie locale.
Lors de la cystoscopie si une tumeur est découverte à l'intérieur de la vessie, il peut en réaliser l’exérèse. Cette opération chirurgicale qui consiste à enlever la tumeur est appelée résection transurétrale de vessie (RTUV).

La Résection transurétrale de la vessie (RTUV) est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie, permettant d’obtenir le diagnostic histologique et constitue le premier temps du traitement. La RTUV permet la résection de toute lésion suspecte.
L’analyse des tissus prélévés lors de la RTUV servira à déterminer si la tumeur infiltre ou non le muscle de la vessie. Ce critère est essentiel et déterminera les traitements nécessaires. En cas de cancer de la vessie infiltrant le muscle des traitements plus lourds seront entrepris car le risque de formation de métastases est plus important.

Votre urologue fera réaliser un bilan d’extension :
L’analyse du haut appareil urinaire repose sur la réalisation d’un uroscanner.
En cas de tumeur infiltrante du muscle de la vessie, un bilan radiologique est réalisé pour rechercher une extension de la maladie à d’autres organes. La TDM thoraco-abdomino-pelvienne est l’examen de référence pour le bilan d’extension. Cette permettra d’évaluer le retentissement sur le haut appareil urinaire, les rapports avec les organes de voisinages et la recherche de ganglions et / ou de métastases.
Dans le cadre du bilan, une scintigraphie osseuse ou un pet scanner peuvent être réalisés pour compléter le bilan d’extension.

 

TRAITEMENTS : CANCER DE LA VESSIE

TRAITEMENT :

Le traitement du cancer de vessie dépendra du l’extension de la maladie qui est définie par son stade.
Pour définir le stade d'un cancer de la vessie, les caractéristiques analysées sont :

  •  La taille de la tumeur,

  •  L’infiltration du muscle

  •  Une propagation de la maladie aux ganglions lymphatiques, aux organes voisins, ou à d’autres organes plus éloignés, sous forme de métastases.

 

CANCER DE DE LA VESSIE LOCALISÉ

Si la tumeur est superficielle, la résection transurétrale de vessie peut suffire à la traiter. Selon le grade ou en cas de récidive, des traitements complémentaires par instillation locale de chimiothérapie ou par immunothérapie peuvent être réalisés.
Si la tumeur infiltre le muscle, un traitement complémentaire est nécessaire afin d’éviter que le cancer s’étende aux organes voisins ou forme des métastases à distance. Il existe plusieurs types de traitements pour soigner un cancer de vessie infiltrant : une chirurgie seule ou associée à une chimiothérapie, une radiothérapie associée à une chimiothérapie.

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Le traitement de référence est l’exérèse chirurgicale de la vessie (cystectomie) précédée d’un protocole (association de plusieurs chimiothérapies) de chimiothérapie préopératoire.
L’objectif de réaliser une chimiothérapie avant la chirurgie est de diminuer le risque de rechute de la maladie et d’améliorer la survie des patients.

Deux protocoles sont principalement utilisés en préopératoire : le protocole M-VACassociant les chimiothérapies cisplatine, méthotrexate, vinblastine et doxorubicine et le protocole cisplatine - gemcitabine.

Selon les situation (stade de la maladie, l’âge du patient, de l’état général ou des maladies associées) le plan de traitement peut être adapté : chirurgie seule si une chimiothérapie n’est pas réalisable, ou radiothérapie associée à une chimiothérapie si une chirurgie est trop risquée.

Le choix du traitement se fera au cours de réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) ou votre dossier est discuté entre chirurgiens des hôpitaux publics et cliniques privés, radiothérapeutes et oncologues. Ces réunions ont lieu à l’HNFC pour les patients du nord Franche-Comté et au CHRU Minjoz à Besançon pour les patients de Besançon, Pontarlier, Vesoul et Lons-Le-Saunier. Les décisions prisent lors de cette réunion seront transmises à votre médecin traitant par courrier et vous seront expliqués en consultation par votre cancérologue.

 

Chimiothérapie :
Chimiothérapie préopératoire :

Le protocole de chimiothérapie le plus couramment prescrit en cas de cancer de la vessie localisé est le protocole associant la gemcitabine et le cisplatine. Quatre cycles de chimiothérapie sont réalisés avant la chirurgie sur une période d’environ 4 mois.
Chaque cycle de traitement sera réalisé en service d’hospitalisation d’oncologie médicale au CHRU de Besançon, sur le site du Mittan de l’Hôpital Nord Franche-Comté ou au CH de Lons- Le-Saunier au cours d’une hospitalisation de 24H.
Une fois la chimiothérapie terminée vous serez adressé vers votre chirurgien urologue pour être opéré 4 à 6 semaines après la fin de la chimiothérapie

 

Cancer de la vessie métastatique
Si des métastases du cancer se sont formées à distance de la vessie, le traitement principal repose sur la chimiothérapie.
Le protocole le plus fréquemment utilisé en première intention pour traiter un cancer de la vessie métastatique est le protocole de chimiothérapie associant la gemcitabine et le cisplatine.
Le protocole de traitement peut toutefois être adapté à chaque patient. Votre oncologue vous détaillera en consultation le principe des traitements, le déroulement de ceux-ci, leurs objectifs, les effets secondaires potentiels et les moyens de prévenir la survenue de ces effets secondaires. N’hésitez pas à lui soumettre toutes les questions que vous vous posez au sujet de ce traitement.
L’ensemble du traitement est réalisé en ambulatoire en hôpital de jour d’oncologie médicale sur le site le plus proche de votre domicile : au CHRU Minjoz à Besançon, à l’HNFC sur le site du Mittan à Montbéliard, au CH de Vesoul, au CHI de Pontarlier ou au CH de Lons-le-Saunier.

SUIVI ET SURVEILLANCE : CANCER DE LA VESSIE

Suivi et surveillance
En cas de traitement de chimiothérapie pour un cancer de la vessie métastatique, des examens d’imageries seront réalisés tous les 3 mois (scanner thoracique, abdominal et pelvien ; scintigraphie osseuse…) pour évaluer l’efficacité du traitement.
Si le cancer de la vessie a été opéré ou traité par radiothérapie, vous serez surveillé les 5 années suivantes avec la réalisation d’examens d’imageries au départ tous les 3 à 6 mois puis tous les ans.
 

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Source : e-cancer site de l'Inca   > Pour plus d 'infos sur les cancers de la vessie, consultez le site