Cancer du canal anal

Le canal anal est la partie terminale du tube digestif, mesurant 3 à 4 cm, et est situé entre le rectum et la peau de la marge de l’anus. Les cancers du canal anal sont rares. Ils représentent 1,2% des cancers digestifs. Ils représentent environ 30 000 nouveaux cas par an à travers le monde. En France, environ 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Deux tiers des patients ont plus de 65 ans.

 

CANAL ANAL IMAGE

Facteurs de risques

L’un des facteurs de risque majeurs du cancer du canal anal est la présence d’une infection   due à un virus, le papillomavirus humain (HPV).
D’autres facteurs de risque sont décrits : le sexe féminin, l’âge, l’homosexualité, et le   tabagisme.

 Diagnostic

 Toute suspicion de diagnostic de cancer justifie un avis spécialisé rapide.
 Les signes cliniques : ils ne sont pas spécifiques du cancer, mais sont parfois présents.

  •  Fatigue et/ou perte de poids
  •  Troubles du transit, et/ou douleurs anales
  •  Masse suspecte au niveau de la marge anale, etc…

Les examens complémentaires :

Le bilan diagnostique comprend généralement :

  • une consultation médicale et un examen clinique complet
  • une anuscopie ou endoscopie digestive basse, avec recherche de certains virus dans le sang et sur la tumeur
  • un scanner thoraco abdomino pelvien ou un Pet scanner

Selon les situations, d’autres examens peuvent être prescrits : prise de sang, échographie, etc. Mais tous les examens ne sont pas systématiquement nécessaires pour tous les patients. Ils seront demandés afin d’évaluer l’extension de la maladie, et de préparer aux traitements.
Le diagnostic final du cancer repose sur l’examen au microscope d’un fragment tumoral  disponible. Il s’agit d’un examen anatomopathologique. Il pourra s’agir d’un petit morceau (biopsie) souvent réalisé au moment de l’endoscopie digestive, ou d’un morceau issu de la tumeur complète retirée lors de la chirurgie. A l’analyse microscopique, les carcinomes épidermoides sont de loin les plus fréquents (95% des cas de cancer anal).

Traitements

Le traitement classique du cancer du canal anal comprend de la radiothérapie couplée à de la chimiothérapie, lorsque la maladie est localisée. La chirurgie peut être proposée en cas de récidive ou d’inefficacité du traitement de radio-chimiothérapie.
Lorsque le cancer présente des localisations métastatiques, plusieurs traitements médicaux existent, comprenant des chimiothérapies par perfusions intraveineuses ou prise orale. En cas de perfusions intraveineuses, un dispositif de chambre implantable est généralement mis en place.
Le rythme du traitement varie en fonction du schéma choisi, généralement toutes les deux à trois semaines, et il se réalise après consultation auprès de l’oncologue, en hôpital de jour, ou en hospitalisation lorsqu’une hydratation est nécessaire pour protéger les reins par exemple.
De nouvelles stratégies de traitements sont en cours de développement, dans le cadre d’essais thérapeutiques, un effort particulier est apporté par une équipe au sein de l’IRFC afin de favoriser l’accès à ces protocoles de recherche clinique. Ces travaux ont déjà permis de favoriser l’emploi d’une chimiothérapie (Docetaxel) avec pour objectif d’augmenter le nombre de rémissions complètes. Des biomarqueurs associés à l’efficacité des traitements sont également en cours de développement à l’IRFC.
Le choix des traitements est adapté à chaque situation et est systématiquement discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Le suivi est régulier et un bilan (clinique, biologique, ou radiologique) sera à nouveau réalisé deux à trois mois après le début du traitement.

CANCER DU CANAL ANAL : SURVEILLANCE

Un suivi vous est proposé pour vous accompagner dans l’évolution de votre maladie, détecter et traiter d’éventuels effets indésirables des traitements, s’assurer que votre qualité de vie soit la meilleure possible.

Le suivi dépend du stade auquel a été diagnostiqué votre cancer et du traitement que vous avez reçu. Le calendrier et la durée sont déterminés avec votre médecin en collaboration avec l’équipe spécialisée ayant réalisé le traitement. Il repose sur des consultations médicales et éventuellement sur des examens complémentaires. Les différents médecins participant à la surveillance se tiennent mutuellement informés. Dans certains cas, il peut vous être proposé de recourir à des équipes spécialisées en soins palliatifs.

Source : e-cancer site de l'INCa   - voir plus d'information sur ce site