Cancer oesophage

Comment est découvert un tel cancer ?
Ce sont souvent des signes d’appel comme une dysphagie (une difficulté pour avaler les aliments) ou des douleurs qui apparaissent en premier.
Une fibroscopie de l’œsophage et de l’estomac permet alors de voir qu’une tumeur s’est formée et de réaliser des biopsies pour l’examen anatomo-pathologique. Ce dernier confirme alors la nature maligne et détermine son type exact.

En quoi consiste le bilan ?
Il est nécessaire de réaliser un bilan d’extension avec le but de connaitre l’étendue locale ou à distance de ce cancer. Ce bilan comprend habituellement une tomodensitométrie assistée par ordinateur (appelée aussi TDM ou scanner ou CT), une fibroscopie bronchique (car le système respiratoire peut se trouver envahi par contiguïté) ainsi qu’une pan-endoscopie pour examiner la sphère ORL pour les mêmes raisons. D’autres examens peuvent être nécessaires si la situation du patient l’exige. Des analyses sanguines seront également faites régulièrement.
Au bout de ces investigations le médecin  a une idée assez précise de l’étendue du cancer et peut alors proposer la thérapie la mieux adaptée.

Comment se fait le choix des traitements ?
Le médecin en charge du patient (médecin référent) présente son dossier avec les résultats de toutes les investigations lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour en discuter avec les médecins des différentes spécialités concernées par sa maladie : parmi ces professionnels sont présents notamment les oncologues, gastroentérologues, radiologues, chirurgiens, anatomo-pathologistes et radiothérapeutes. Prenant en compte la situation propore du patient, et s’appuyant sur des référentiels de bonne pratique, ils élaborent une proposition de traitement.

Cette proposition sera présentée sous forme d’un programme personnalisé de soins (PPS) par le médecin référent lors d’une consultation d’annonce.
Le médecin discutera alors avec le patient – qui peut d’ailleurs se faire accompagner par un proche de son choix - les avantages et les risques de chacune des différentes phases de traitement. Il expliquera les effets secondaires possibles et les moyens de les éviter ou de les diminuer
Parfois il arrive que soit également proposé la participation à un essai clinique dont le but est en général d’évaluer de nouvelles formes de traitement.
Un examen ou un traitement ne peut être réalisé ou administré au patient qu’à condition que le patient concerné ait donné son accord (consentement éclairé) au préalable.

Quels traitements existent ?

Deux situations se distingent :

Soit la maladie est encore localisée : dans ce cas l'objectif du traitement est d'essayer d’éliminer complètement la tumeur et toutes les cellules qui se sont peut-être détachées d’elle. Le traitement habituel est alors la chirurgie qui retire tout ou partie de l’œsophage, souvent associée à une reconstruction à l’aide de l’estomac pour assurer la continuité du tube digestif. Parfois ce geste est précédé d’une chimiothérapie, associée ou non à une radiothérapie externe, selon le stade de la maladie.

Soit la maladie n’est plus localisée, et on parle alors de maladie métastatique. Dans cette situation l'objectif du traitement sera de ralentir l’évolution de la maladie, de diminuer son influence négative sur le corps et ainsi d’améliorer la qualité de vie, en utilisant le plus souvent une chimiothérapie.
L’obstacle que la tumeur constitue peut nécessiter la mise en place d’une prothèse rigide à l’intérieur de l’œsophage pour faciliter le passage des aliments. Une radiothérapie externe ou une curiethérapie constituent également des alternatives thérapeutiques.

Tout au long de votre prise en charge d’autres membres de notre équipe peuvent vous apporter un soutien : assistantes sociales, diététiciens, kinésithérapeutes, personnels de l’équipe mobile des soins à domicile, des soins de supports, médecins de la douleur, psychologues, esthéticiennes etc

Qu’est-ce que le suivi ?
Il s'agit d'un ensemble d’examens cliniques et complémentaires, réalisés à des intervalles réguliers afin de détecter précocément une éventuelle rechute de la maladie et donc de la prendre en charge avant que des symptômes ne s’installent.

Chez un patient sous traitement pour une maladie déjà étendue, des bilans sont réalisés également à des intervalles réguliers pour vérifier l’activité du traitement sur la maladie et l’absence de certains effets secondaires.

Le rythme de ces examens et leur nature sont adaptés par votre médecin à votre situation personnelle et au stade de votre maladie. Il est important de respecter ce calendrier établi par votre médecin en accord avec des référentiels nationaux ou internationaux.